LES
ONDES ELECTROMAGNETIQUES
Entre l'émetteur et le
récepteur, il n'y a rien,
rien que l'espace qui sépare les deux antennes. C'est
Justement dans cet espace, et il n'y a là rien de
magique, que s'établit la liaison grâce à la propagation des ondes. Les ondes
sont rayonnées par l'antenne d'émission, elle-même
excitée par un courant à haute fréquence délivré par l'émetteur.
LE
SPECTRE
Les fréquences des ondes électromagnétiques peuvent être réparties selon un spectre s'étalant des ondes très longues (dites VLF), aux ondes ultra-courtes (ou UHF - SHF). La propagation n'est pas la même pour un bout et l'autre du spectre. Nous allons nous intéresser essentiellement aux fréquences situées dans les bandes «HF», «VHF» et «UHF».
L’ONDE
ELECTROMAGNETIQUE
Elle est composée de
deux champs : l'un est magnétique (H), l'autre
électrique (E). Tous deux sont perpendiculaires
entre eux et perpendiculaires à la direction de propagation, comme le montre la
figure 1.1. Si l'antenne qui génère cette onde
était un point perdu dans l'espace,
et si on pouvait matérialiser l'onde elle-même,
on la verrait s'éloigner de l'antenne suivant une sphère. La meilleure image
semble être celle d'une fusée de feu d'artifice qui,
en explosant dans le ciel, projette autour d'un
point ses fleurs multicolores.
Les
deux charr^s composani
une onde electrowagnetiqua
Comme
il n'est pas aisé de représenter des ondes ainsi,
on a coutume de les dessiner dans un seul plan. Cette représentation d'une
amplitude en fonction d'un temps est, en fait, figée
à un instant donné, l'onde elle-même
progressant régulièrement. On a une sorte d'instantané... La variation de
l'amplitude en fonction du temps est sinusoïdale.
La vitesse de
propagation de l'onde dans l'espace est de 300000 km à la seconde. Si le milieu
était différent, la vitesse serait bien inférieure.
Cette vitesse est grande et l'onde fait le tour de la Terre (40000 km) en 133
millisecondes. Elle effectue l'aller-retour Terre-Lune-Terre
en à peine plus de 2 secondes... En général, le temps de propagation, en HF,
est négligeable sauf dans certains cas particuliers de liaisons numériques.
FREQUENCE
ET LONGUEUR D'ONDE
On définit une onde
par sa fréquence ou par la longueur d'onde. Ces
deux grandeurs sont liées par la relation :
L=C/F
où L
est la longueur d'onde, C
la vitesse de propagation, F la fréquence. Sur
les fréquences qui nous intéressent, on prendra
la formule :
L=300/F
avec
L en mètres et F en MHz (Mégahertz). La longueur d'onde
est souvent désignée par la lettre grecque lambda
Ainsi, une longueur d'onde
de 20 m correspond à la fréquence de 15 MHz.
Sur la figure 1.2,
on a placé deux points, XI et X2, à deux instants donnés. Ils
sont de phase égale et, entre eux, on peut mesurer
la longueur d'onde. Les points X3 et X4 sont, eux,
situés sur des crêtes de la sinusoïde mais de phase opposée.
Quand
on s'intéresse à la propagation des ondes et aux
antennes, il faut aussi tenir compte de la polarisation. Elle définit la
direction des lignes du champ électrique. Elle est verticale ou horizontale,
la référence retenue étant le sol. C'est l'antenne
(position physique ou mode de fonctionnement) qui la détermine mais la
propagation peut l'altérer, voire la modifier considérablement : l'onde
traverse des milieux différents, rencontre des obstacles,
s'y réfléchit ou se réfracte, et ne conserve pas toujours la polarisation
qu'elle avait au départ. Si cette polarisation restait toujours verticale ou
horizontale, elle serait «linéaire».
Lorsqu'elle varie, on dit qu'elle est «circulaire»
(ou «elliptique»).
LES
EFFETS DU MILIEU
En
traversant l'espace, l'onde subit de nombreuses perturbations. La plus
importante est l'atténuation qui affaiblit le champ initial. On peut imaginer
cet affaiblissement en regardant la surface d'un plan d'eau dans lequel on a jeté
une pierre. Au centre,
L'énergie
de l'onde est donc atténuée principalement par la distance. On peut calculer
l'atténuation «en espace libre», au moyen d'une formule. Nous reviendrons sur
ce sujet un peu plus loin. Dans l'absolu,
l'atténuation est plus importante encore, puisque le «vide» supposé par la
formule n'est pas total, et que les obstacles qui entourent les antennes
d'émission et de réception sont, eux, bien
présents.
Les
obstacles et couches rencontrés vont réfléchir, réfracter, diffracter,
diffuser l'onde qui se propage. Les effets de ces perturbations seront plus ou
moins importants selon la fréquence.
L'onde subit une déviation en traversant tes couches, les indices de réfraction de celles-ci n'étant pas les mêmes.
Les
termes de réflexion, réfraction, diffraction et
diffusion ont le même sens qu'en optique. Les
ondes électromagnétiques et les rayons lumineux ont pratiquement les mêmes
propriétés.
La
figure 1.5 illustre le phénomène de réflexion : l'onde
électromagnétique arrive avec un angle d'incidence
i. Elle repart sous l'angle
réfléchi r. Les deux angles sont égaux.
Surface
ou couche réfléchissante.
La
diffraction est illustrée par la figure 1.7. Du côté B
d'un mur ou d'un
obstacle éclairé du côté A il ne fait pas entièrement sombre. Le pied de
l'obstacle est dans l'ombre,
puis apparaît une zone de pénombre et enfin la
lumière. Les ondes électromagnétiques subissent également ce phénomène
de diffraction. Un récepteur VHF situé au pied
de l'obstacle constitué par une montagne ne
recevrait qu'un faible signal de l'émetteur
situé de l'autre côté.
fig 1.7
Quant
à la diffusion, c'est ce que subit la lumière
quand elle traverse une couche nuageuse. Chacune des minuscules gouttes d'eau
qui composent le nuage éparpille un peu de lumière dans toutes les
directions. Certaines couches peuvent diffuser,
de la même manière les ondes électromagnétiques qui leur parviennent.
Dispersion
de l'énergie par diffusion dans le milieu